Michèle L. sends her more measured, well-reasoned thoughts on the issue from Paris:

Il y a en France hésitation – et affrontement historique – entre une ancienne morale du respect de la vie privée et une nouvelle morale de la transparence, qui vient des Etats Unis et  gagne de l’importance. Personnellement, vu mon âge, je suis plutôt  sensible au respect de la vie privée et au droit à l’indifférence, mais je conçois aussi que la seconde morale ait des avantages.

Donc oui, il existe bien une morale privée, mais il est parfois difficile d’exercer un jugement lorsque l’on n’a pas tous les éléments. De plus tout le monde ne peut pas être du même avis sur des faits d’ordre privé : un catholique traditionnaliste n’admettra ni infidélité, ni divorce, un libéral prônera au contraire une grande liberté. Donc évitons d’en faire une question d’ordre public. Ou du moins soyons prudent

Oui il faut continuer à distinguer chez un homme d’état personnage privé et personnage public même si les moyens d’information actuels relativisent cette distinction. Que quelqu’un fasse son travail de façon compétente, c’est tout ce qu’on lui demande, qu’il soit président, professeur ou maçon… Il peut y avoir des exceptions, comme à tout, mais elles doivent être rares.